Le ministre Claude Haagen présente les résultats de deux études ILRES concernant la vision des consommateurs et des producteurs sur le secteur agricole et alimentaire

S'inscrivant dans la mise en place d'une politique alimentaire nationale, le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural a réalisé deux études auprès de l'institut de sondage ILRES. La première, destinée aux consommateurs, avait comme objectif de connaître les habitudes et préoccupations des consommateurs concernant leur alimentation. La seconde, destinée aux producteurs, avait comme objectif d'analyser la situation des producteurs et leur vision de l'avenir du secteur agricole et alimentaire. "Cette démarche participative nous a permis d'identifier les attentes des consommateurs pour les rallier aux défis des producteurs", explique Claude Haagen.

  1. ©MA

    Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

    Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

  2. ©MA

    (de g. à dr.) Barbara Richard, Senior Research Executive, ILRES ; Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

    (de g. à dr.) Barbara Richard, Senior Research Executive, ILRES ; Claude Haagen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

  3. ©MA

    Barbara Richard, Senior Research Executive, ILRES

    Barbara Richard, Senior Research Executive, ILRES

Étude 1: Les attentes et préoccupations des consommateurs

D'abord il est important de noter que 9 résidents sur 10 sont intéressés par les questions liées à l'alimentation. Les sujets qui les interpellent le plus en tant que consommateurs sont le gaspillage alimentaire, une alimentation saine ainsi que l'offre de produits régionaux.

L'étude constate ainsi que de plus en plus de consommateurs (98% par rapport à 88% début 2021) achètent des produits en provenance du Luxembourg, produits jugés de bonne qualité, appréciés pour leur goût et respectant la sécurité alimentaire. "Les consommateurs semblent apprécier les avantages de produits régionaux et de saison. Nos efforts de promotion ne sont pas restés sans résultat!", souligne le ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Claude Haagen. "Le choix du consommateur de vouloir consommer local et de saison est donc la clé pour que le secteur agricole luxembourgeois puisse perdurer", conclut le ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural.

L'étude a également révélé que la moitié des répondants a réduit sa consommation de viande au cours des deux dernières années.

Parmi les préoccupations principales, les consommateurs ont soulevé l'impact de l'alimentation sur leur santé ainsi que l'accès à une nourriture de qualité pour tout le monde. Il est également intéressant de noter que l'agriculture biologique ainsi que l'impact environnemental des produits sont des sujets légèrement en retrait.

Étude 2: La vision et les préoccupations des producteurs

Tout d'abord l'étude constate que les producteurs ont une vision plutôt pessimiste de leur situation actuelle et de l'avenir du secteur, tout en notant que les moins de 45 ans sont plus optimistes que la catégorie 55 ans et plus.

Nombreux sont les producteurs qui sont inquiets par les réglementations environnementales et les fluctuations sur les marchés agricoles ayant des répercussions sur le prix de la production. "La guerre en Ukraine ainsi que les caprices météorologiques secouent lourdement le secteur agricole. Je prends les inquiétudes des agriculteurs très au sérieux et le ministère de l'Agriculture met tout en œuvre afin de les accompagner au mieux", souligne Claude Haagen.

L'étude constate également que les producteurs sont convaincus qu'à l'avenir ils devront davantage miser sur la qualité des produits et sur la sécurité alimentaire.

La vision de producteurs face aux attentes des consommateurs

Sur certains points, les deux études ont révélé une vision très différente des consommateurs et des producteurs. Ainsi, lors de la question sur les attentes des consommateurs vis-à-vis des agriculteurs, les premiers pensent que l'amélioration de la qualité des produits (73%), le bien-être animal (67%) et la réduction de l'usage des pesticides (66%) devraient être les préoccupations majeures des agriculteurs, tandis que les producteurs pensent que le consommateur s'attend avant tout à bénéficier de prix abordables et compétitifs (66%). Or, le consommateur place le prix des produits seulement en cinquième position (58%) de ses attentes. "Il est intéressant de constater que le consommateur est prêt à payer plus cher les produits alimentaires pour garantir un revenu correct aux agriculteurs", ajoute le ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural.

Les producteurs pensent également que les consommateurs ont une mauvaise image du secteur agricole (60%) tandis qu'une étude ILRES auprès des consommateurs de 2018 avait révélé que 9 consommateurs sur 10 ont plutôt une bonne image de nos agriculteurs.

En ce qui concerne l'élaboration d'une stratégie alimentaire, producteurs et consommateurs se voient tous les deux comme les acteurs principaux dans l'élaboration de celle-ci et sont disposés à y participer activement.

L'étude constate également que 8 agriculteurs sur 10 se voient comme acteur principal dans la production alimentaire. La politique agricole est donc étroitement liée à la politique alimentaire. Voilà pourquoi le ministère de l'Agriculture renforcera davantage le processus participatif afin de mieux concilier les attentes des consommateurs avec les défis des agriculteurs.

Communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural

 

Dernière mise à jour